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Du 27 juin au 31 juillet 2009
3 x 3 x 3 x 3
Artistes présents dans l'exposition :Knut Henrik Henriksen, Karin Hueber, Pierre Labat
Descriptif de l'exposition :L’existence du multiple est par essence diverse et se transforme au gré des conditions dans lesquelles il est présenté. Le multiple est une répétition de lui-même. L’espace étant la variante, il est la constante. S’il peut exister plusieurs contextes pour une même œuvre, alors comment penser le multiple dans un rapport à l’espace?
L’exposition propose de voir ce qui se passe quand la forme se répète dans l’espace et que les variations de ce dernier se trouvent mises en avant. Il ne s’agit donc pas, comme d’habitude, d’observer une variation d’œuvres présentées dans un espace, mais plutôt d’être face à des œuvres conçues explicitement pour s’adapter aux variations de l’espace.
L’exposition présente des multiples de Knut Henrik Henriksen, Karin Huber et Pierre Labat. On peut y voir plusieurs objets, qui sont parfois le même. Plus exactement, il y a trois fois trois objets qui sont les mêmes ; ou presque. Ici, chaque multiple se répète en explorant sa diversité interne, développant un rapport variable avec l’espace qui lui est dévolu.
Chaque artiste a réalisé pour l’exposition un multiple qui se rapporte à l’espace de la galerie. L’œuvre de l’artiste norvégien Knut Henrik Henriksen permet, grâce à un système de mesure transformé en objet, de reproduire l’espace de la galerie des multiples dans d’autres lieux. La question d’une œuvre créée pour un lieu particulier est ici renversée pour se concentrer sur l’œuvre qui crée un contexte.
De même, l’artiste suisse Karin Hueber a construit trois maquettes identiques de la galerie, modulables au gré des modes de présentation. Ses multiples sont flexibles et transformables, à l’image du «white cube» dont l’apparente neutralité s’offre aux oeuvres qu’il montre. Son œuvre s’est ici approprié cette apparente neutralité pour, en retour, s’offrir à l’espace dans lequel elle est présentée.
Le multiple de Pierre Labat, artiste français, oscille entre la ligne et le volume, entre bidimensionnalité et tridimensionnalité. Ses barres d’acier sont toutes trois identiques et fixées à différents murs de la galerie. Se faisant l’écho des variations de l’espace, elles mettent en avant la tension créée par le passage de l’idée de l’œuvre à sa réalisation.
Les multiples sont exposés ici en toute transparence ; que ce soit à cause du rapport étroit qui s’établit entre le lieu et les œuvres, ou bien dans le choix d’exposer tous les multiples d’une édition. Pour cette exposition, le lieu est devenu le multiple.
organisateur(s) :Un commissariat de Fanny Gonella |
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